Le Gévaudan: Loup y es-tu?
Une autre erreur largement répandue est celle qui conduit à assimiler les loups-garous aux lycanthropes. Le loup-garou relève en revanche de la tradition fantastique. Il s'agit d'un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers - qu'ils soient ou non magiques -, se métamorphose en loup et qui, de ce fait assume tous les caractères que l'on attribue à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité, ce au grand dam de ceux qui croisent son chemin. Cette forme animale peut être temporaire ou définitive.
« Promenons-nous dans les bois………. »Des Fables de la Fontaine aux Conte de Perrault, ils effraient, ils font faire des cauchemars, mais après tout qui sont-ils donc ces « monstres » que l’on chasse, que l’on tue, au nom de la sorcellerie, comme l’on brûlait les sorcières au temps jadis ?
Apparentée à Henri IV, Marie de Navarre fut au centre d'un procès retentissant qui dura trois ans. Elle était accusée, outre le fait d'organiser sabats et orgies sanglantes, d'avoir de mystérieux pouvoirs sur les loups et les garous tels que les empêcher de se reproduire et de les mener à sa guise au cours de nuits épouvantables, tonnantes et effrayantes. Marie de Navarre fût brûlée vive à Templeneuve en 1656.
En réalité, le Loup-Garou est loin d'être la bête féroce que l'on invoquait pour faire peur aux enfants. Il peuple quasi tous les continents, toutes les littératures populaires, vit à toutes les époques. Peut être maléfique mais aussi bénéfique selon les endroits.
Les artistes les plus célèbres l'ont utilisé comme thème. L'Eglise Catholique n'a pas su l'ignorer. Des milliers d'exorcisme (cérémonie religieuse qui a pour but de chasser les démons qui habitent un homme) tout au long de sa longue histoire, en témoignent.
Sa vraie origine : la croyance populaire.
Un soir de brouillard, dans l'obscurité d'une forêt peu accueillante, un voyageur terrorisé aperçoit un brigand ; il fuit. Puis se retourne. le brouillard le cache à sa vue, mais son imagination lui fait voir dans les ombres comme un loup. Le mythe est né.
LOUP oui mais GAROU……… ????
IL faut en principe distinguer lycanthropie et Loup-Garou.
La lycanthropie est une maladie durant laquelle le sujet pense être un loup.
Etymologiquement, lycanthrope provient du grec lycos : loup et anthros : homme. Ce terme fut fréquemment employé à la place du mot zooanthrope, lequel désigne toute métamorphose d'homme en animal.
Gari en provençal signifie « rat » d’où l’extension sans doute, car l’on dit à quelqu’un : « As-tu vu le « gari » ? Ce qui signifie qu’il a eu une apparition ou a perçu un événement non-ordinaire, et en général on le tourne en dérision, de même que pour les « meneux » ou meneurs de loups (ils avaient paraît-il le pouvoir de se changer eux aussi en Loups-Garous) !
Seulement récemment a t-on décidé de protéger l’espèce qui est en danger, et qui donc, par instinct de survie, va chercher à se nourrir dans les bergeries !
Il est loin le temps du « Petit Chaperon rouge « qui d’ailleurs était bien pire que le loup lui-même, car il est allé se jeter dans la…….gueule du loup de lui-même et Bruno Bettelheim en fait une étude très caractéristique dans sa « Psychanalyse des contes de fées » .
Ce mythe remonte à la nuit des temps. A une époque où l'ignorance des gens leur rendait impossible d'expliquer des phénomènes naturels. Ou la peur les amenait à trouver dans le fantastique, le surnaturel des explications que le manque de science ne pouvait que tolérer.
Ce thème fantastique de l'homme qui se transforme la nuit en loup est très fréquent dans les arts (peinture, littérature).
LES LOUP-GAROUS TRAVERSENT LE TEMPS
Lycaon est le fils de Pélasgos, Lycaon roi d'Arcadie et ses cinquante fils étaient réputés pour leur impiété. Zeus décida de leur rendre visite sous l'apparence d'un pauvre paysan. Lycaon, pour savoir si cet étranger, à sa table, était un dieu, eut l'effronterie de lui servir un plat à base de chaire humaine ; celle d'un de ses fils.
Zeus indigné, repoussa au loin la table du festin, foudroya tous les fils du roi, sauf Nyctimos, qui monta sur le trône et changea en loup Lycaon.
Au V ème siècle avant notre ère, Hérodote relate que les Grecs qui s'établirent sur les bords de la mer Noire considéraient les habitants de ces contrées comme des magiciens fort habiles, capables de se métamorphoser à volonté. L'historien grec parle d'une race d'hommes ayant le pouvoir de devenir loups et de reprendre, lors qu'ils le désirent, leur apparence humaine. On croyait, en ces temps lointains, que ces étranges mutations étaient le fait d'êtres anthropophages qui, par la pratique de la magie, prenaient l'apparence de l’animal pour satisfaire plus facilement leurs appétits monstrueux.
Pour les Grecs, et les Romains, le fait d'être transformé en loup était parfois considéré comme un châtiment divin, frappant toujours les mortels qui avaient sacrifié des victimes humaines. D'après Pline le Jeune, la métamorphose s'opérait alors que le " coupable " traversait à la nage les eaux d'un lac : en abordant la rive opposée, il était métamorphosé. Dès lors, il était condamné à errer dans la campagne, avec d'autres loups-garous, pour une période de neuf ans. Si, pendant tout ce temps, il s'était abstenu de manger de la chair humaine, il lui était permis de recouvrer sa forme antérieure, marquée toutefois par les ravages du temps. Au début de l'ère chrétienne, Ovide présente également la transformation comme une punition infligée par les dieux. Les métamorphoses offrent de nombreux exemples d'avatars prodigieux, depuis la création du monde jusqu'à Jules César.
Les Anciens, dont les mythologies parlent d'hommes-loups, disaient que celles-ci permettaient d'acquérir la force et la ruse d'une bête sauvage, mais que le loup- garou conservait voix et regard humains - ce à quoi, d'après eux, on pouvait d'emblée le distinguer d'un animal ordinaire. Les romains, eux aussi, attribuaient ces faits à la magie.
Plus tard, Pétrone, qui joua un rôle prépondérant à la cour de Néron, (empereur Romain du premier siècle P.C.N ) raconte une savoureuse histoire de loup-garou dans son célèbre roman picaresque, le Satiricon.
Ce même Pétrone (poète, homme du monde, arbitre des élégances, ami intime de Néron) cite aussi l'histoire que l'on raconte au cours d'un banquet - d'une orgie -, selon laquelle un légionnaire romain se transformait en loup-garou et il fut abattu par ses
compagnons d'armes.
Au moyen âge, on vit les lycanthropes, devenus loups garous, jeter l'épouvante dans les villes et dans les campagnes.
Les sorciers opéraient cette métamorphose sur leurs ennemis, mais le plus souvent, ils l’opéraient sur eux mêmes, et sous cette forme nouvelle ils attaquaient, non seulement les troupeaux, mais encore les hommes, dont ils dévoraient la chair saignante ; ils pouvaient toujours, quand ils le voulaient, reprendre leur première forme, mais quand, par hasard, ils avaient reçu en se trouvant à l'état de loup, une blessure qui les avait privés d'un membre, ils gardaient, en redevenant hommes, l'empreinte de cette mutilation, et c'est par là que l'on parvenait souvent à les reconnaître.
En Russie, les Bylines sont des chants narratifs populaires très anciens, un peu comme nos chansons de Geste (dans la littérature française). L'une d'elles, datant du 11 ème siècle) met en scène un preux chevalier Loup-Garou.
On croyait que ceux qui naissaient coiffés, avec une tache de vin ou des cheveux ressemblant à des poils de loup étaient des loups-garous. En général, on roulait la coiffe et on la gardait comme amulette ou on la cousait dans les vêtements. Elle était partout réputée pour porter chance.
Parmi les Serbes et les Slovènes, ainsi qu'en Pologne et chez les Katchoubes, on disait que les enfants nés coiffés, ou avec des cheveux ou une tache de vin, avait le don de double vue et de métamorphose. Bien que pouvant se changer en divers animaux, on disait qu'ils préféraient le loup hardi et assoiffé de sang. Au XVIéme siècle, l'Eglise de Russie se sentit obligée de condamner ces croyances dans le pouvoir de la coiffe et ses liens avec la lycanthropie.
-Au début du 12 eme siècle des LAIS (petits poèmes médiévaux) de Marie
de France évoquent le Loup-Garou. p. ex. : Bisclavret :
Un seigneur breton révèle imprudemment à sa femme qu’il se transforme parfois en loup-garou (bisclavret) et lui apprend qu’en dérobant ses vêtements, qu’il cache dans la forêt lorsqu’il est sous forme animale, on l’y maintiendrait pour toujours. C’est ce que fait bientôt la femme pour l’amour d’un autre. Plusieurs années après, le
loup-garou, débusqué dans la forêt par la chasse du roi, sait suffisamment se faire comprendre de celui-ci pour que la vérité soit découverte. On lui rend, avec ses vêtements, sa forme humaine.
- Dès le 16ème siècle, le personnage du Loup-Garou est ancré profondément dans les croyances VAUDOU (ou Vodou) en Haïti.
C'est un Sorcier qui officie avec le Prêtre Vodou. Il fait partie de la dualité sociale Ordre-Désordre qu'il faut assumer par des rites magiques.
- Le Scapin (le valet, héros comique de Molière) se transforme parfois en Loup-Garou pour échapper aux pièges qui le menacent.
- Un ami du Surréaliste Magritte, l'écrivain français, Roger VITRAC, co-fondateur du Manifeste des Surréalistes, a écrit en 1938 un roman "Le Loup Garou", roman poétique où se mêlent la violence, l'humour noir et l'humour rose.
- Boris VIAN (Ingénieur, homme de sciences, Trompettiste brillant de Jazz, écrivain de valeur "L'écume des jours", "J'irai cracher sur vos tombes", figure emblématique du Saint-Germain des Prés de l'après-guerre et inventeur du Verlan) a lui aussi écrit une nouvelle fantastique (Le Loup-Garou) qui ne sera publiée que longtemps après sa
mort.
- La Bête de Gevaudan fit couler autant d’encre que de sang sans doute et à ce jour, personne n’est encore sur de son origine !
LYCANTHROPES OU LOUPS-GAROUS ?
Etymologiquement, lycanthrope provient du grec lycos : loup et anthros : homme.
Ce terme fut fréquemment employé à la place du mot zooanthrope, lequel désigne toute métamorphose d'homme en animal
La lycanthropie est une maladie mentale, entraînant chez l'individu atteint, un comportement animal, en l'occurrence celui d'un loup.
Cette affection était connue sous la forme de délire tant durant l'Antiquité qu'au Moyen Age. Dès le premier siècle, Arétée de Cappadoce explique que certains hommes pensent être faits de verre et craignent d'être cassés. Ils décrivent l'état de celui qui se sent transformé en loup comme affamé et se jetant sur les troupeaux et les hommes pour les dévorer ; noctambule, hantant les cimetières et les monuments, hurlant à la mort. Ses yeux sont enfoncés, ses jambes sont meurtries par les égratignures et les morsures de chiens. Cette description subsistera, inchangée, au fil des siècles. Les Latins appelèrent cette maladie " mélancolie, rage lupine - insania lupina - ou folie louvière ".
Il faut en principe distinguer lycanthropie et Loup-Garou, pourtant en un peu plus de cent ans, on a enregistré, en France, 30000 procès de loups-garous. Les minutes en ont étés conservées dans les archives locales.
En 1573, dans la ville de Dole, le loup-garou Gilles Garnier est accusé d'avoir ravagé les campagnes avoisinantes et d'avoir dévoré de jeunes enfants. Après avoir confessé ses crimes, il périt sur le bûcher.
Quelques années plus tard, dans une autre localité, des paysans découvrirent le corps sanglant et horriblement mutilé d'un jeune garçon de quinze ans. Deux loups, qui s'acharnaient sur le cadavre, s'enfuirent dans les taillis quand les hommes s'approchèrent. En poursuivant les bêtes sauvages, ils tombèrent presque aussitôt sur un homme à demi nu accroupi dans les buissons. La créature avait un aspect bestial, avec sa barbe, ses cheveux longs et emmêlés, et ses ongles immenses, acérés comme des griffes, auxquels étaient encore accrochés des lambeaux de chair sanguinolents.
L'homme s'appelait Jacques Rollet. C'était un simple d'esprit obéissant à son appétit cannibale. Il était en train de déchiqueter le corps du jeune garçon, lorsqu'il fut interrompu par l'arrivée des hommes. Il fut condamné à mort. Mais le parlement de Paris commua la sentence et le fit enfermé dans un asile de fous.
Autre cas typique de lycanthropie, celui de Jean Grenier, au début du XVIIème siècle. Ce garçon de treize ans, à demi idiot, présentait un faciès canin fortement accusé . Il se prenait pour un loup-garou. Un soir, il se complut à terrifier un groupe de fillettes de son âge en leur affirmant qu'à la tombée de la nuit il se transformerait en loup et les dévorerait. A quelques jours de là, une fillette, qui était sortie à la nuit pour rentrer ses moutons, fut attaquée par une créature que, dans son affolement, elle prit pour un loup, mais dans laquelle elle reconnut par la suite Jean Grenier. Elle se défendit vigoureusement à coup de houlette et réussit à s'enfuir en courant jusqu'à sa demeure. Comme plusieurs enfants avaient auparavant disparu dans des circonstances mystérieuses, on soupçonna Grenier. L'affaire fut portée devant le parlement de Bordeaux . Le jeune garçon confessa qu'une nuit, deux ans plus tôt, il avait vu apparaître le diable. Il avait, dit-il, signé un pacte avec le maître des ténèbres, qui lui avait fait cadeau d'une peau de loup. A partir de ce moment, il avait pris chaque nuit l'apparence de cette bête sauvage et avait écumé les campagnes, retrouvant sa forme humaine au lever du jour. Il avait ainsi tué et dévoré plusieurs enfants qu'il avait rencontrés à travers champs. Il raconta même qu'une fois, profitant de l'absence des parents, il était entré dans une chaumière et avait emporté un enfant au berceau. Après une enquête minutieuse, tous les forfaits avoués par Jean Grenier se révélèrent exacts - du moins en ce qui concerne le cannibalisme.
Aucun doute ne subsiste : les enfants disparus avaient bien étés tués et en partie dévorés par l'adolescent.
Au moyen âge, on vit les lycanthropes, devenus loups garous, jeter l'épouvante dans les villes et dans les campagnes, en revanche, à notre époque, la lycanthropie ne fait plus l'objet de superstitions religieuses et est entrée dans le domaine de la pathologie, mais, de temps à autre, des loups-garous continuent à semer la terreur.
C'est ainsi que trois d'entre eux, disait-on, hantaient les Ardennes belges juste avant la première Guerre mondiale. A le même époque, en Écosse, la rumeur publique accusait un berger des environs d'Inverness d'être un loup-garou. En 1925, la même accusation fut proférée à l'encontre d'un jeune garçon d'un petit village alsacien proche de Strasbourg.
En 1930, un loup-garou terrorisa la banlieue parisienne, à Bourg-la-Reine. En 1946, une bête mystérieuse présentant toutes les caractéristiques d'un loup-garou terrorisa une réserve Navajo, en Amérique du Nord (le loup-garou est un thème fréquent dans le folklore Navajo). A Rome, en 1949, la police eut à enquêter sur un étrange cas de lycanthropie : tous les mois, à la Pleine Lune, un des citoyens de cette ville était en proie à d'inquiétantes hallucinations et poussait des hurlements à faire dresser les cheveux sur la tête.
A Singapour, en 1957, une série d'agressions mystérieuses posa une énigme aux autorités anglaises : des loups-garous, murmurait-on, s'attaquaient aux pensionnaires malaises d'un foyer d'infirmière situé sur l'île principale. Une nuit, l'une des infirmières s'était réveillée en sursaut pour apercevoir " une horrible face bestiale, aux cheveux plantés si bas sur le front qu'ils atteignaient la racine du nez et dont la bouche laissait dépassé des crocs acérés ". Ce mystère ne fut jamais éclairci. Pas plus que celui de la jeune Rosario do Sul dans le Sud du Brésil, en 1978 : cette collégienne de seize ans était en proie à des visions démoniaques et prétendait que l'esprit d'un loup féroce s'était emparé d'elle.
En 1975, les journaux anglais rapportaient la tragique histoire d'un jeune homme de dix-sept ans, originaire du village d'Eccles hall, qui se croyait sur le point de se muer en loup- garou. Pour mettre un terme à ses souffrances morales, il se plongea un couteau à cran d'arrêt dans le cœur. Une enquête fut ouverte après sa mort et l'un de ses compagnons de travail révéla que le malheureux lui avait téléphoné avant son geste fatal : " Il m'a dit, déclara le témoin, que son visage et ses mains changeaient de couleurs et qu'il était en train de devenir un loup-garou . Puis il s'est tu, et j'ai alors entendu des grognements. "
L'imagerie populaire représente le loup-garou comme une créature bestiale et velue, dressée sur ses deux jambes et s'exprimant par des grognements gutturaux, tandis que sa bouche écumante laisse apparaître des crocs sinistres. Si l'on consulte en effet les récits mythologiques ou historiques, on voit que les loups-garous n'apparaissent guère différents des véritables loups.
Une autre erreur largement répandue est celle qui conduit à assimiler les loups-garous aux lycanthropes. Le loup-garou relève en revanche de la tradition fantastique. Il s'agit d'un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers - qu'ils soient ou non magiques -, se métamorphose en loup et qui, de ce fait assume tous les caractères que l'on attribue à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité, ce au grand dam de ceux qui croisent son chemin. Cette forme animale peut être temporaire ou définitive.
L'histoire vraie de Peter Stumb qui sous cette forme tua et dévora treize enfants. Le tribunal de Cologne le condamna en 1591 au supplice des tenailles et de la roue, à la décapitation et au bûcher.
Lorsque Peter Stump, loup-garou notoire, qui tua et dévora treize enfants fut supplicié à Cologne en, 1589, il avait auparavant révélé au tribunal, dans les moindres détails, les épisodes de sa métamorphose. Nous serions enclins aujourd'hui à le considérer comme un illuminé et à juger excessive la crédulité de ses juges. Il n'en demeure pas moins qu'il avait de la sorte tué, dépecé et dévoré des centaines de victimes, tant animales qu' humaines - bien qu'en ce qui concerne ces dernières, il n'en ait jamais avoué que seize....
Mais où s’arrête la légende et où est la vérité ?
Nous ne faisons pas ici une thèse sur les loups-garous mais une étude minimalisée.
Le Gévaudan: Loup y es-tu?
Publié par France Secret à 07:14 Libellés : Régions« Promenons-nous dans les bois………. »Des Fables de la Fontaine aux Conte de Perrault, ils effraient, ils font faire des cauchemars, mais après tout qui sont-ils donc ces « monstres » que l’on chasse, que l’on tue, au nom de la sorcellerie, comme l’on brûlait les sorcières au temps jadis ?
Apparentée à Henri IV, Marie de Navarre fut au centre d'un procès retentissant qui dura trois ans. Elle était accusée, outre le fait d'organiser sabats et orgies sanglantes, d'avoir de mystérieux pouvoirs sur les loups et les garous tels que les empêcher de se reproduire et de les mener à sa guise au cours de nuits épouvantables, tonnantes et effrayantes. Marie de Navarre fût brûlée vive à Templeneuve en 1656.
En réalité, le Loup-Garou est loin d'être la bête féroce que l'on invoquait pour faire peur aux enfants. Il peuple quasi tous les continents, toutes les littératures populaires, vit à toutes les époques. Peut être maléfique mais aussi bénéfique selon les endroits.
Les artistes les plus célèbres l'ont utilisé comme thème. L'Eglise Catholique n'a pas su l'ignorer. Des milliers d'exorcisme (cérémonie religieuse qui a pour but de chasser les démons qui habitent un homme) tout au long de sa longue histoire, en témoignent.
Sa vraie origine : la croyance populaire.
Un soir de brouillard, dans l'obscurité d'une forêt peu accueillante, un voyageur terrorisé aperçoit un brigand ; il fuit. Puis se retourne. le brouillard le cache à sa vue, mais son imagination lui fait voir dans les ombres comme un loup. Le mythe est né.
LOUP oui mais GAROU……… ????
IL faut en principe distinguer lycanthropie et Loup-Garou.
La lycanthropie est une maladie durant laquelle le sujet pense être un loup.
Etymologiquement, lycanthrope provient du grec lycos : loup et anthros : homme. Ce terme fut fréquemment employé à la place du mot zooanthrope, lequel désigne toute métamorphose d'homme en animal.
Gari en provençal signifie « rat » d’où l’extension sans doute, car l’on dit à quelqu’un : « As-tu vu le « gari » ? Ce qui signifie qu’il a eu une apparition ou a perçu un événement non-ordinaire, et en général on le tourne en dérision, de même que pour les « meneux » ou meneurs de loups (ils avaient paraît-il le pouvoir de se changer eux aussi en Loups-Garous) !
Seulement récemment a t-on décidé de protéger l’espèce qui est en danger, et qui donc, par instinct de survie, va chercher à se nourrir dans les bergeries !
Il est loin le temps du « Petit Chaperon rouge « qui d’ailleurs était bien pire que le loup lui-même, car il est allé se jeter dans la…….gueule du loup de lui-même et Bruno Bettelheim en fait une étude très caractéristique dans sa « Psychanalyse des contes de fées » .
Ce mythe remonte à la nuit des temps. A une époque où l'ignorance des gens leur rendait impossible d'expliquer des phénomènes naturels. Ou la peur les amenait à trouver dans le fantastique, le surnaturel des explications que le manque de science ne pouvait que tolérer.
Ce thème fantastique de l'homme qui se transforme la nuit en loup est très fréquent dans les arts (peinture, littérature).
LES LOUP-GAROUS TRAVERSENT LE TEMPS
Lycaon est le fils de Pélasgos, Lycaon roi d'Arcadie et ses cinquante fils étaient réputés pour leur impiété. Zeus décida de leur rendre visite sous l'apparence d'un pauvre paysan. Lycaon, pour savoir si cet étranger, à sa table, était un dieu, eut l'effronterie de lui servir un plat à base de chaire humaine ; celle d'un de ses fils.
Zeus indigné, repoussa au loin la table du festin, foudroya tous les fils du roi, sauf Nyctimos, qui monta sur le trône et changea en loup Lycaon.
Au V ème siècle avant notre ère, Hérodote relate que les Grecs qui s'établirent sur les bords de la mer Noire considéraient les habitants de ces contrées comme des magiciens fort habiles, capables de se métamorphoser à volonté. L'historien grec parle d'une race d'hommes ayant le pouvoir de devenir loups et de reprendre, lors qu'ils le désirent, leur apparence humaine. On croyait, en ces temps lointains, que ces étranges mutations étaient le fait d'êtres anthropophages qui, par la pratique de la magie, prenaient l'apparence de l’animal pour satisfaire plus facilement leurs appétits monstrueux.
Pour les Grecs, et les Romains, le fait d'être transformé en loup était parfois considéré comme un châtiment divin, frappant toujours les mortels qui avaient sacrifié des victimes humaines. D'après Pline le Jeune, la métamorphose s'opérait alors que le " coupable " traversait à la nage les eaux d'un lac : en abordant la rive opposée, il était métamorphosé. Dès lors, il était condamné à errer dans la campagne, avec d'autres loups-garous, pour une période de neuf ans. Si, pendant tout ce temps, il s'était abstenu de manger de la chair humaine, il lui était permis de recouvrer sa forme antérieure, marquée toutefois par les ravages du temps. Au début de l'ère chrétienne, Ovide présente également la transformation comme une punition infligée par les dieux. Les métamorphoses offrent de nombreux exemples d'avatars prodigieux, depuis la création du monde jusqu'à Jules César.
Les Anciens, dont les mythologies parlent d'hommes-loups, disaient que celles-ci permettaient d'acquérir la force et la ruse d'une bête sauvage, mais que le loup- garou conservait voix et regard humains - ce à quoi, d'après eux, on pouvait d'emblée le distinguer d'un animal ordinaire. Les romains, eux aussi, attribuaient ces faits à la magie.
Plus tard, Pétrone, qui joua un rôle prépondérant à la cour de Néron, (empereur Romain du premier siècle P.C.N ) raconte une savoureuse histoire de loup-garou dans son célèbre roman picaresque, le Satiricon.
Ce même Pétrone (poète, homme du monde, arbitre des élégances, ami intime de Néron) cite aussi l'histoire que l'on raconte au cours d'un banquet - d'une orgie -, selon laquelle un légionnaire romain se transformait en loup-garou et il fut abattu par ses
compagnons d'armes.
Au moyen âge, on vit les lycanthropes, devenus loups garous, jeter l'épouvante dans les villes et dans les campagnes.
Les sorciers opéraient cette métamorphose sur leurs ennemis, mais le plus souvent, ils l’opéraient sur eux mêmes, et sous cette forme nouvelle ils attaquaient, non seulement les troupeaux, mais encore les hommes, dont ils dévoraient la chair saignante ; ils pouvaient toujours, quand ils le voulaient, reprendre leur première forme, mais quand, par hasard, ils avaient reçu en se trouvant à l'état de loup, une blessure qui les avait privés d'un membre, ils gardaient, en redevenant hommes, l'empreinte de cette mutilation, et c'est par là que l'on parvenait souvent à les reconnaître.
En Russie, les Bylines sont des chants narratifs populaires très anciens, un peu comme nos chansons de Geste (dans la littérature française). L'une d'elles, datant du 11 ème siècle) met en scène un preux chevalier Loup-Garou.
On croyait que ceux qui naissaient coiffés, avec une tache de vin ou des cheveux ressemblant à des poils de loup étaient des loups-garous. En général, on roulait la coiffe et on la gardait comme amulette ou on la cousait dans les vêtements. Elle était partout réputée pour porter chance.
Parmi les Serbes et les Slovènes, ainsi qu'en Pologne et chez les Katchoubes, on disait que les enfants nés coiffés, ou avec des cheveux ou une tache de vin, avait le don de double vue et de métamorphose. Bien que pouvant se changer en divers animaux, on disait qu'ils préféraient le loup hardi et assoiffé de sang. Au XVIéme siècle, l'Eglise de Russie se sentit obligée de condamner ces croyances dans le pouvoir de la coiffe et ses liens avec la lycanthropie.
-Au début du 12 eme siècle des LAIS (petits poèmes médiévaux) de Marie
de France évoquent le Loup-Garou. p. ex. : Bisclavret :
Un seigneur breton révèle imprudemment à sa femme qu’il se transforme parfois en loup-garou (bisclavret) et lui apprend qu’en dérobant ses vêtements, qu’il cache dans la forêt lorsqu’il est sous forme animale, on l’y maintiendrait pour toujours. C’est ce que fait bientôt la femme pour l’amour d’un autre. Plusieurs années après, le
loup-garou, débusqué dans la forêt par la chasse du roi, sait suffisamment se faire comprendre de celui-ci pour que la vérité soit découverte. On lui rend, avec ses vêtements, sa forme humaine.
- Dès le 16ème siècle, le personnage du Loup-Garou est ancré profondément dans les croyances VAUDOU (ou Vodou) en Haïti.
C'est un Sorcier qui officie avec le Prêtre Vodou. Il fait partie de la dualité sociale Ordre-Désordre qu'il faut assumer par des rites magiques.
- Le Scapin (le valet, héros comique de Molière) se transforme parfois en Loup-Garou pour échapper aux pièges qui le menacent.
- Un ami du Surréaliste Magritte, l'écrivain français, Roger VITRAC, co-fondateur du Manifeste des Surréalistes, a écrit en 1938 un roman "Le Loup Garou", roman poétique où se mêlent la violence, l'humour noir et l'humour rose.
- Boris VIAN (Ingénieur, homme de sciences, Trompettiste brillant de Jazz, écrivain de valeur "L'écume des jours", "J'irai cracher sur vos tombes", figure emblématique du Saint-Germain des Prés de l'après-guerre et inventeur du Verlan) a lui aussi écrit une nouvelle fantastique (Le Loup-Garou) qui ne sera publiée que longtemps après sa
mort.
- La Bête de Gevaudan fit couler autant d’encre que de sang sans doute et à ce jour, personne n’est encore sur de son origine !
LYCANTHROPES OU LOUPS-GAROUS ?
Etymologiquement, lycanthrope provient du grec lycos : loup et anthros : homme.
Ce terme fut fréquemment employé à la place du mot zooanthrope, lequel désigne toute métamorphose d'homme en animal
La lycanthropie est une maladie mentale, entraînant chez l'individu atteint, un comportement animal, en l'occurrence celui d'un loup.
Cette affection était connue sous la forme de délire tant durant l'Antiquité qu'au Moyen Age. Dès le premier siècle, Arétée de Cappadoce explique que certains hommes pensent être faits de verre et craignent d'être cassés. Ils décrivent l'état de celui qui se sent transformé en loup comme affamé et se jetant sur les troupeaux et les hommes pour les dévorer ; noctambule, hantant les cimetières et les monuments, hurlant à la mort. Ses yeux sont enfoncés, ses jambes sont meurtries par les égratignures et les morsures de chiens. Cette description subsistera, inchangée, au fil des siècles. Les Latins appelèrent cette maladie " mélancolie, rage lupine - insania lupina - ou folie louvière ".
Il faut en principe distinguer lycanthropie et Loup-Garou, pourtant en un peu plus de cent ans, on a enregistré, en France, 30000 procès de loups-garous. Les minutes en ont étés conservées dans les archives locales.
En 1573, dans la ville de Dole, le loup-garou Gilles Garnier est accusé d'avoir ravagé les campagnes avoisinantes et d'avoir dévoré de jeunes enfants. Après avoir confessé ses crimes, il périt sur le bûcher.
Quelques années plus tard, dans une autre localité, des paysans découvrirent le corps sanglant et horriblement mutilé d'un jeune garçon de quinze ans. Deux loups, qui s'acharnaient sur le cadavre, s'enfuirent dans les taillis quand les hommes s'approchèrent. En poursuivant les bêtes sauvages, ils tombèrent presque aussitôt sur un homme à demi nu accroupi dans les buissons. La créature avait un aspect bestial, avec sa barbe, ses cheveux longs et emmêlés, et ses ongles immenses, acérés comme des griffes, auxquels étaient encore accrochés des lambeaux de chair sanguinolents.
L'homme s'appelait Jacques Rollet. C'était un simple d'esprit obéissant à son appétit cannibale. Il était en train de déchiqueter le corps du jeune garçon, lorsqu'il fut interrompu par l'arrivée des hommes. Il fut condamné à mort. Mais le parlement de Paris commua la sentence et le fit enfermé dans un asile de fous.
Autre cas typique de lycanthropie, celui de Jean Grenier, au début du XVIIème siècle. Ce garçon de treize ans, à demi idiot, présentait un faciès canin fortement accusé . Il se prenait pour un loup-garou. Un soir, il se complut à terrifier un groupe de fillettes de son âge en leur affirmant qu'à la tombée de la nuit il se transformerait en loup et les dévorerait. A quelques jours de là, une fillette, qui était sortie à la nuit pour rentrer ses moutons, fut attaquée par une créature que, dans son affolement, elle prit pour un loup, mais dans laquelle elle reconnut par la suite Jean Grenier. Elle se défendit vigoureusement à coup de houlette et réussit à s'enfuir en courant jusqu'à sa demeure. Comme plusieurs enfants avaient auparavant disparu dans des circonstances mystérieuses, on soupçonna Grenier. L'affaire fut portée devant le parlement de Bordeaux . Le jeune garçon confessa qu'une nuit, deux ans plus tôt, il avait vu apparaître le diable. Il avait, dit-il, signé un pacte avec le maître des ténèbres, qui lui avait fait cadeau d'une peau de loup. A partir de ce moment, il avait pris chaque nuit l'apparence de cette bête sauvage et avait écumé les campagnes, retrouvant sa forme humaine au lever du jour. Il avait ainsi tué et dévoré plusieurs enfants qu'il avait rencontrés à travers champs. Il raconta même qu'une fois, profitant de l'absence des parents, il était entré dans une chaumière et avait emporté un enfant au berceau. Après une enquête minutieuse, tous les forfaits avoués par Jean Grenier se révélèrent exacts - du moins en ce qui concerne le cannibalisme.
Aucun doute ne subsiste : les enfants disparus avaient bien étés tués et en partie dévorés par l'adolescent.
Au moyen âge, on vit les lycanthropes, devenus loups garous, jeter l'épouvante dans les villes et dans les campagnes, en revanche, à notre époque, la lycanthropie ne fait plus l'objet de superstitions religieuses et est entrée dans le domaine de la pathologie, mais, de temps à autre, des loups-garous continuent à semer la terreur.
C'est ainsi que trois d'entre eux, disait-on, hantaient les Ardennes belges juste avant la première Guerre mondiale. A le même époque, en Écosse, la rumeur publique accusait un berger des environs d'Inverness d'être un loup-garou. En 1925, la même accusation fut proférée à l'encontre d'un jeune garçon d'un petit village alsacien proche de Strasbourg.
En 1930, un loup-garou terrorisa la banlieue parisienne, à Bourg-la-Reine. En 1946, une bête mystérieuse présentant toutes les caractéristiques d'un loup-garou terrorisa une réserve Navajo, en Amérique du Nord (le loup-garou est un thème fréquent dans le folklore Navajo). A Rome, en 1949, la police eut à enquêter sur un étrange cas de lycanthropie : tous les mois, à la Pleine Lune, un des citoyens de cette ville était en proie à d'inquiétantes hallucinations et poussait des hurlements à faire dresser les cheveux sur la tête.
A Singapour, en 1957, une série d'agressions mystérieuses posa une énigme aux autorités anglaises : des loups-garous, murmurait-on, s'attaquaient aux pensionnaires malaises d'un foyer d'infirmière situé sur l'île principale. Une nuit, l'une des infirmières s'était réveillée en sursaut pour apercevoir " une horrible face bestiale, aux cheveux plantés si bas sur le front qu'ils atteignaient la racine du nez et dont la bouche laissait dépassé des crocs acérés ". Ce mystère ne fut jamais éclairci. Pas plus que celui de la jeune Rosario do Sul dans le Sud du Brésil, en 1978 : cette collégienne de seize ans était en proie à des visions démoniaques et prétendait que l'esprit d'un loup féroce s'était emparé d'elle.
En 1975, les journaux anglais rapportaient la tragique histoire d'un jeune homme de dix-sept ans, originaire du village d'Eccles hall, qui se croyait sur le point de se muer en loup- garou. Pour mettre un terme à ses souffrances morales, il se plongea un couteau à cran d'arrêt dans le cœur. Une enquête fut ouverte après sa mort et l'un de ses compagnons de travail révéla que le malheureux lui avait téléphoné avant son geste fatal : " Il m'a dit, déclara le témoin, que son visage et ses mains changeaient de couleurs et qu'il était en train de devenir un loup-garou . Puis il s'est tu, et j'ai alors entendu des grognements. "
L'imagerie populaire représente le loup-garou comme une créature bestiale et velue, dressée sur ses deux jambes et s'exprimant par des grognements gutturaux, tandis que sa bouche écumante laisse apparaître des crocs sinistres. Si l'on consulte en effet les récits mythologiques ou historiques, on voit que les loups-garous n'apparaissent guère différents des véritables loups.
Une autre erreur largement répandue est celle qui conduit à assimiler les loups-garous aux lycanthropes. Le loup-garou relève en revanche de la tradition fantastique. Il s'agit d'un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers - qu'ils soient ou non magiques -, se métamorphose en loup et qui, de ce fait assume tous les caractères que l'on attribue à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité, ce au grand dam de ceux qui croisent son chemin. Cette forme animale peut être temporaire ou définitive.
L'histoire vraie de Peter Stumb qui sous cette forme tua et dévora treize enfants. Le tribunal de Cologne le condamna en 1591 au supplice des tenailles et de la roue, à la décapitation et au bûcher.
Lorsque Peter Stump, loup-garou notoire, qui tua et dévora treize enfants fut supplicié à Cologne en, 1589, il avait auparavant révélé au tribunal, dans les moindres détails, les épisodes de sa métamorphose. Nous serions enclins aujourd'hui à le considérer comme un illuminé et à juger excessive la crédulité de ses juges. Il n'en demeure pas moins qu'il avait de la sorte tué, dépecé et dévoré des centaines de victimes, tant animales qu' humaines - bien qu'en ce qui concerne ces dernières, il n'en ait jamais avoué que seize....
Mais où s’arrête la légende et où est la vérité ?
Nous ne faisons pas ici une thèse sur les loups-garous mais une étude minimalisée.
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