El FMI propaga la tuberculosis
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El FMI propaga la tuberculosis
1ro de agosto de 2008 por Olivier Bonnetprinter printer text
La publicación Loubnan ya Loubnan señala un artículo aparecido en la edición del 22 de julio del The New York Times que llama la atención. Se trata de una investigación científica sobre un asunto sorprendente: la relación entre el resurgimiento de la tuberculosis en los países de Europa del Este y… el Fondo Monetario Internacional. «Los estudios precedentes demuestran que los programas económicos del FMI influyen en las infraestructuras de los sistemas sanitarios de los países en los que se aplican», explican en la introducción los tres investigadores, de las universidades de Cambridge (Gran Bretaña) y Yale (EEUU), autores del estudio. Dichos investigadores han escudriñado minuciosamente, entre 1992 y 2003, las evoluciones respectivas de la progresión de la tuberculosis en los países que contrataron préstamos del FMI y los que no. Su conclusión es afirmativa: «El aumento de la tuberculosis está relacionado con los préstamos del FMI».
Por su parte, el organismo internacional ha puesto el grito en el cielo: «La tuberculosis es una enfermedad que se desarrolla lentamente», objeta su portavoz William Murray, «por lo tanto, el aumento de las tasas de mortalidad sin duda está relacionado con cualquier cosa que actuaba antes de las financiaciones del FMI. No es más que un truco científico». David Stuckler, de la facultad de Ciencias Sociales y Políticas de Cambridge, se defiende esgrimiendo sus cifras: De los 21 países estudiados, los que obtuvieron un préstamo del FMI registraron un aumento del 13,3% de nuevos casos de tuberculosis cada año, un 13,3% de afectados por este mal y un 16,6% más de defunciones relacionadas con la enfermedad. La ecuación es la siguiente: por cada porcentaje suplementario de préstamo, un 0,9% de aumento de la mortalidad. Por el contrario, cuando un país abandona el programa del FMI, su mortalidad desciende, milagrosamente, una media del 31%. «Cuando encuentras una relación, te asalta una sospecha», explica David Stuckler, «pero cuando encuentras más de 20 relaciones en el mismo sentido, empiezas a establecer un fuerte vínculo causa-efecto». Y de hecho, la curva comparativa de los países deudores del FMI y los demás es elocuente, como se puede comprobar aquí:
Pero, ¿cómo se explica esta inquietante relación? ¿El FMI inocula a sabiendas a las poblaciones concernidas el bacilo de Koch, bacteria responsable de la tuberculosis, enviando a portadores de gruesas maletas de billetes de banco que padecen la enfermedad para que escupan su infecciosa tos (única vía de contagio) en la cara de esos desgraciados de los países del Este? La hipótesis es atractiva, pero poco probable. Las cosas son a la vez más sencillas y más perversas. Las exigencias del FMI, cuando se trata de conceder un préstamo a un Estado, son draconianas. Y llevan el sello del liberalismo más ortodoxo: el FMI exige las «reformas estructurales» -un cómico parecido con el discurso sarkozista ¿no creen?-, a saber: claros recortes, por ejemplo, en los gastos de educación y sanidad, en paralelo con la privatización de los servicios públicos. «¡Si quieren nuestro dinero, respeten la doctrina liberal!». Suciedad, hacinamiento, alcoholismo: estos factores que favorecen la tuberculosis indican claramente que se trata de una enfermedad de los pobres. Así, de la misma forma que por dondequiera que se aplican, las recetas liberales originan un agravamiento de las desigualdades y una explosión de la pobreza, las condiciones de obtención de los préstamos del FMI conducen a sus deudores a aplicar políticas antisociales que llevan al resultado expuesto en el estudio: un 16,6% de mortalidad suplementaria causada por la tuberculosis.
Actualmente esta enfermedad mata a dos millones de personas en el mundo todos los años y se diagnostican 8,5 millones de casos nuevos, de ellos unos 6.000 en Francia. Apostamos a que gracias a las bellas «reformas» y la bonita «modernización» asestadas a nuestro desgraciado país por la camarilla dirigente, rápidamente escalaremos puestos en la jerarquía de los tuberculosos del mundo.
El estudio completo en inglés está publicado en la Web de la «Public Library of Science».
Olivier Bonnet es un periodista independiente francés y acaba de publicar el libro: Sarkozy, la grande manipulation, Les points sur les i (mayo 2008).
Traducido por Caty R. Pertenece a los colectivos de Rebelión, Cubadebate y Tlaxcala.
Autor
Olivier Bonnet
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Le FMI donne la tuberculose !
27 juillet 2008 par Olivier Bonnetprinter printer text
Signalé par Loubnan ya Loubnan, un article dans l’édition du 22 juillet du New York Times mérite que l’on s’y arrête. Il y est question d’une étude scientifique dont le thème a de quoi surprendre : la corrélation entre la résurgence de la tuberculose dans les pays d’Europe de l’Est et... le Fonds monétaire international. « Des études précédentes ont montré que les programmes économiques du FMI ont influé sur les infrastructures du système de santé des pays dans lesquels ils étaient appliqués », expliquent en introduction les trois chercheurs auteurs de l’étude, des universités de Cambridge (Grande Bretagne) et Yale (États-Unis). Ils ont donc scruté à la loupe, entre 1992 et 2003, les évolutions respectives en matière de progression de la tuberculose des pays ayant contracté un prêt du FMI et de ceux qui n’étaient pas dans ce cas. Leur conclusion est affirmative : « L’augmentation de la tuberculose est liée aux prêts du FMI ».
Du côté de l’organisme international, on pousse de grands cris : « La tuberculose est une maladie qui met du temps à se développer, objecte le porte-parole William Murray, donc l’augmentation des taux de mortalité est certainement liée à quelque chose qui est intervenu avant les financements par le FMI. C’est seulement un bidonnage scientifique. » Mouais. David Stuckler, de la faculté des sciences sociales et politiques de Cambridge, se défend en dégainant ses chiffres : sur les 21 pays étudiés, ceux ayant obtenu un prêt du FMI ont vu une augmentation de 13,9% du nombre de nouveaux cas de tuberculose chaque année, de 13,3% de malades vivant avec la maladie et de 16,6% de décès liés à cette affection. L’équation est la suivante : pour chaque pourcent supplémentaire de prêt, 0,9% d’augmentation de la mortalité. À l’inverse, quand un pays abandonne le programme du FMI, sa mortalité chute par miracle en moyenne de 31% ! « Quand vous trouvez une corrélation, vous levez un sourcil, explique David Stuckler. Mais quand vous trouvez plus de 20 corrélations dans la même direction, vous commencez à établir un fort lien de cause à effet. » Et de fait, la courbe comparant les pays débiteurs du FMI aux autres est éloquente, comme vous pouvez en juger ci-contre.
Alors comment expliquer cette troublante corrélation ? Le FMI inocule-t-il sciemment aux populations concernées le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose, en leur envoyant des porteurs de grosses valises de billets de banque atteints de cette maladie, pour qu’ils crachent leur toux contagieuse (seule voie de contamination) à la face de ces traîne-savates des pays de l’est ? L’hypothèse est plaisante mais peu plausible. Les choses sont à la fois moins simples et plus perverses. Les exigences du FMI, lorsqu’il s’agit d’accorder un prêt à un État, sont draconiennes. Et frappées du sceau du libéralisme le plus orthodoxe : le fond exige des « réformes structurelles » - amusante, cette parenté avec le discours sarkoziste, n’est-il pas ? - à savoir des coupes claires par exemple dans les budgets de l’éducation ou de la santé, en parallèle avec des privatisations des services publics. « Si vous voulez notre argent, respectez la doxa libérale ! » Malpropreté, surpeuplement, alccolisme : ces facteurs favorisant la tuberculose indiquent clairement qu’il s’agit d’une maladie des pauvres. Ainsi, de la même façon que, partout où elles sont appliquées, les recettes libérales provoquent une aggravation des inégalités et une explosion de la pauvreté, les conditions d’obtention des prêts du FMI conduisent ses débiteurs à mener des politiques antisociales, pour le résultat mis à jour par l’étude : 16,6% de mortalité supplémentaire, décès causés par la tuberculose. Cette maladie tue actuellement deux millions de personnes dans le monde chaque année, tandis que 8,5 millions de nouveaux cas sont dans le même temps diagnostiqués, dont environ 6 000 en France. Gageons qu’avec les belles « réformes » et la jolie « modernisation » assénées à notre malheureux pays par la clique au pouvoir, nous grimperons vite dans la hiérarchie des tuberculeux de la planète.
PS : L’étude complète est publiée en anglais sur le site de la Public Library of Science.
Lire l’entièreté de l’étude en anglais
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